Biodiversité : les actions portent leurs fruits

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Biodiversité : les actions portent leurs fruits
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La biodiversité persiste voire s’enrichit dans les espaces naturels du territoire gérés par la Métropole.

linoleum

Paysages emblématiques des coteaux de Seine, les pelouses calcaires accueillent des espèces animales et végétales rares... et menacées. Du fait de la disparition des activités agricoles (vergers et pâturages) depuis le milieu du 20e siècle, ces espaces naturels sont colonisés par arbres et arbustes, ce qui met en danger leur biodiversité. L’état des lieux dressé en 2014 par la Métropole et le Conservatoire d’Espaces naturels de Normandie (CENN) était sombre et inquiétant, malgré les initiatives de certaines communes. Sur les 300 hectares de pelouses calcicoles du territoire, plus de 100 hectares étaient à l’abandon. Face à ce constat, la Métropole et le CENN ont lancé en 2015 un programme de restauration et de gestion des pelouses calcicoles. La Métropole s’est rapprochée des propriétaires afin de les sensibiliser à l’importance de restaurer et entretenir ce patrimoine naturel. Et de leur proposer de devenir, par convention, gestionnaire des sites, voire de leur acheter les terrains. Depuis, 60 hectares “abandonnés” ou dont les propriétaires ont souhaité en confier la gestion ont été repris par la Métropole puis débroussaillés, clôturés, avant d’être gérés par le biais du dispositif d’écopâturage : moutons, chèvres, poneys et vaches sont chargés d’éviter le boisement. Ce plan de gestion va se renforcer au cours des prochaines années afin d’entretenir les parcelles restaurées, et de poursuivre le débroussaillage sur de nouveaux sites encore en friches.
Autres milieux naturels à forte valeur écologique, les zones humides font l’objet d’une surveillance et d’initiatives particulières. C’est le cas de la zone humide dite du Linoléum, 6,6 hectares à Notre-Dame-de-Bondeville, l’une des dernières zones d’expansion des crues, très utile pour protéger les habitations en aval du Cailly. Ce site, marqué par la présence humaine (déchets, gravats, remblais) et colonisé par des espèces exotiques envahissantes, a été repris en gestion depuis 2012. Grâce aux campagnes de débroussaillage et de nettoyage menées par les agents de la Métropole, des salariés de la société voisine Aspen, des chantiers nature, et grâce au pâturage extensif de deux vaches de race “Highland cattle”, le Linoléum a retrouvé ses fonctions de zone tampon. Les espèces locales, menacées, ont pu se maintenir, et on observe même le retour d’espèces disparues, notamment des plantes dont les graines ont certainement voyagé avec les oiseaux.