
Avec 19 300 ha, les surfaces agricoles représentent un tiers du territoire de la Métropole.
Les fonctions remplies par l'espace agricole sont multiples. En effet, la très bonne fertilité des terres agricoles - notamment celles des plateaux - et le climat haut-normand permettent une production agricole abondante constituant un atout économique pour le territoire. Les espaces agricoles ont également une fonction environnementale du fait de leur contribution à la protection des ressources (eau, sol et biodiversité) et à la lutte contre les inondations grâce en particulier aux prairies. La dimension sociale de l'agriculture périurbaine est également en constant essor du fait notamment des productions alimentaires de proximité qui permettent de tisser des liens entre le monde agricole et la population. Certains acteurs du monde rural présentent également une fonction éducative en développant des activités pédagogiques en lien avec l'agriculture.
La Métropole, du fait de sa compétence en matière d'approvisionnement de la population en eau potable, souhaite préserver l'environnement en protégeant la ressource en eau. Elle vise également le développement économique local, en soutenant les projets d'installation et de diversification. La Métropole veut également permettre à la population d'accéder plus facilement aux productions alimentaires locales et de qualité grâce au développement des filières courtes sur le territoire. Enfin, la Métropole souhaite limiter la consommation de foncier agricole.
L’accès au foncier est une problématique qui nous concerne tous. Sans terre agricole, pas de paysans, ni d’agriculture de proximité créatrice de liens et d’emplois.
- Plus de 200 fermes disparaissent chaque semaine en France.
- Près de 60% des chefs d’exploitation vont partir à la retraite d’ici 10 ans sur le territoire de la Métropole Rouen Normandie.
- Le prix des terres agricoles est en augmentation constante et constitue un frein à l’installation des porteurs de projets non issus du milieu agricole.
Autant d’arguments qui ont poussé la Métropole Rouen Normandie soutenue par ses partenaires agricoles à s’investir sur le sujet par la création d’un outil qui se veut être au service des exploitants et des propriétaires fonciers : l’observatoire du foncier agricole. Faciliter l’installation des porteurs de projets agricoles, favoriser le développement de systèmes agricoles répondant aux attentes des habitants avec un accroissement de la vente en circuits courts de proximité notamment, sont les missions que ce sont fixés les membres de l’observatoire du foncier agricole.
Pour toute question complémentaire, n’hésitez pas à solliciter le service Agriculture de la Métropole directement par mail : observatoire.agricole@metropole-rouen-normandie.fr.
À qui s’adresse ce dispositif ?
Ce dispositif s’adresse à tous les porteurs de projets agricoles qui sont en recherche de foncier pour s’installer, à tous les propriétaires fonciers, qu’ils soient publics ou privés, qui veulent y voir se développer une activité agricole ainsi qu’à tous les agriculteurs qui veulent transmettre leur exploitation.
Comment ça marche ?
- Je me fais recenser auprès de l’observatoire
- Les membres de l’observatoire analysent mon projet et échangent sur les actions à mettre en œuvre
- Un accompagnement individualisé est proposé pour apporter une réponse personnalisée à mon besoin
- Je mets en œuvre mon projet
Porteurs de projets agricoles, propriétaires publics ou privés de foncier cultivable… que votre projet soit à court, moyen ou long terme, faites-vous référencer au sein de l’observatoire du foncier agricole afin que nous puissions vous accompagner dans la mise en œuvre de votre projet.
Que souhaitez-vous faire ?
- Je souhaite m'installer ou développer mon activité
- Je souhaite mettre à disposition du foncier
- Je souhaite transmettre mon exploitation
Consciente des enjeux autour de la haie bocagère, la Métropole souhaite favoriser le développement de la filière bois bocager et aider les exploitants et propriétaires agricoles à planter, restaurer et gérer durablement leur patrimoine naturel bocager.
Pour la période 2021-2026, la Métropole a renouvelé son engagement pour préserver et renforcer le réseau de haies bocagères dans sa Charte Biodiversité.
Les haies représentent un patrimoine naturel bénéfique répondant à de nombreux enjeux de la Métropole :
- La qualité des paysages naturels périurbains et ruraux ;
- Le maintien ou le développement des continuités écologiques ;
- La lutte contre les ruissellements et la protection de la ressource en eau ;
- Le développement de la filière bois énergie sur le territoire, en complément des actions portées par la Charte Forestière de Territoire pour la valorisation des forêts du territoire.
Un programme de plantation
La Métropole a répondu à l’appel à projets régional « Plantation de haies et restauration du Bocage Normand » en 2018 avec pour objectif de planter 10 km de haies sur 3 ans sur les terres agricoles du territoire.
La Métropole propose la prise en charge à 100% des plantations de haies sur les terrains agricoles. Par conventionnement, elle réalise sous sa maitrise d’ouvrage les travaux de plantation avec son entreprise spécialisée. Les haies plantées devront ensuite être gérées durablement sans être arrachées pendant au moins 12 ans.
En collaboration avec les communes, le Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande, les propriétaires et les exploitants agricoles du territoire, la Métropole a planté environ 8,5 km de haies bocagères à travers 17 projets entre 2019 et 2021 (financés à 80 % par le FEADER).
En 2022, la Métropole a répondu à l’appel à projets « Trame verte et bleue » de la Région Normandie (financement FEDER) avec un nouvel objectif de planter ou restaurer 20 km de haies entre 2022 (prise en charge à 100%).
En 2019, la commune de Saint-Pierre-de-Manneville s’est portée volontaire pour expérimenter la plantation sur ses baux communaux avec trois exploitants et les conseils du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande. De plus, deux propriétaires privés ont accepté de participer au programme de plantation sur leur terrain. Ainsi, la Métropole a pu planter sur la commune 1 500 m de haies bocagères.
Pour plus d'informations, vous pouvez contacter la direction adjointe à l'Environnement au 02.32.12.23.56
Plans de gestion
Afin de gérer durablement les haies bocagères du territoire, la Métropole soutient la réalisation de plans de gestion de haies à l’échelle des exploitations. Ainsi les plans de gestion de haies réalisés par la Chambre d’Agriculture de Seine-Maritime sont financés à hauteur de 50 % pour une aide maximale de 500 € dans la limite budgétaire annuelle.
Contact : Nicolas Coufourier, Conseiller bois énergie Chambre d’agriculture
Tél. : 02 35 59 47 73 - 06 72 86 91 22 - nicolas.coufourier@normandie.chambagri.fr
Développement de la filière bois
La Métropole souhaite offrir des revenus complémentaires aux agriculteurs en favorisant pour le bois des haies bocagères, des débouchés comme l’alimentation de chaufferies et de chaudières-bois individuelles des exploitations agricoles.
Ainsi dans le cadre de l’appel à projet AMI Bois soutenu financièrement par l’ADEME, la Métropole a expérimenté depuis 2017 grâce à l’association EDEN (Energie Durable En Normandie), la CUMA Haies’nergie et le réseau des CIVAM normands, l’intégration de 2 500 tonnes de plaquettes issues de bois bocager local dans l’approvisionnement de la chaufferie de Mont-Saint-Aignan, avec l’accord Coriance et Bio-combustibles SA.
Pour soutenir le développement de cette filière, le futur approvisionnement de la chaufferie de la Petite-Bouverie à Rouen prévoit l’intégration de plaquettes d’origine bocagère pour valoriser des ressources locales et durables.
La Métropole s’est associée à la Ceinture Verte pour créer une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Une initiative innovante destinée à développer la production maraîchère en circuit court et à accompagner les porteurs de projets. La première opération d’aménagement permettra de faire sortir de terre deux fermes de deux hectares en agriculture Biologique à Roncherolles-sur-le-Vivier fin 2025.
Pour renforcer sa dynamique collective, la SCIC Ceinture Verte Rouen Normandie souhaite s’appuyer sur une participation citoyenne active. Ainsi, vous pouvez investir en parts sociales d’un montant minimum de 100 €, pouvant faire l’objet d’un crédit d’impôt (selon éligibilité), pour l’avenir de votre alimentation.
Plus de renseignements sur le site de la Ceinture Verte